Caractéristiques
- Auteur : Andy McDermott
- Editeur : Bragelonne
- Collection : Thriller
- Date de sortie en librairies : 18 avril 2018
- Format numérique disponible : Oui
- Nombre de pages : 444
- Prix : 16,90€
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- Note : 7/10 par 1 critique
Une aventure très bien rythmée
Science fiction, thriller, fantasy, aventure, ces genres littéraires et populaires ont un point commun : ils traversent les époques. Aujourd’hui, c’est le dernier cité qui nous intéresse. Bien entendu, on pensera à Daniel Defoe, Jules Verne, Robert Louis Stevenson, et bien d’autres qui, avant l’avènement du cinéma, ont donné leurs lettres de noblesse à ces histoires passionnantes. Par la suite, il est clair que ces récits ont connu une baisse de régime, aussi bien en terme de productivité que de talent, concurrencés qu’ils étaient par le septième art, mais aussi la bande dessinée et, plus tard, le jeu vidéo. Car l’image, toute puissante, s’acoquine bien des péripéties d’aventuriers, il faut bien se l’avouer. Seulement, les auteurs n’ont pas dit leur dernier mot. Dernier challenger en date : Andy Mcdermott, avec À la poursuite de l’Atlantide, paru aux indispensables éditions Bragelonne (Principes Mortels, Princess Bride) .
Depuis la nuit des temps, la cité engloutie de l’Atlantide fascine les esprits. Nina Wilde, une jeune archéologue new-yorkaise, le sait mieux que personne : ses parents, morts en mission au Tibet, ont donné leur vie pour la trouver. Après des années de recherches, Nina est parvenue à localiser l’Atlantide. Hélas, elle est désavouée par ses pairs. Alors, quand le célèbre mécène Kristian Frost propose de financer son expédition, elle saisit sa chance. En compagnie d’Eddie Chase, un ancien agent des services secrets britanniques, et de la sublime Kari, la fille de Frost, elle s’embarque dans une folle aventure archéologique. Mais le sinistre Giovanni Qobras a juré de trouver l’Atlantide avant elle et de s’emparer du secret qu’elle recèle depuis plus de onze mille ans… Une course poursuite s’engage pour le salut de l’humanité. Ce secret, en effet, ne doit pas tomber entre de mauvaises mains…De l’Iran au Brésil, des fonds de l’océan aux sommets de l’Himalaya, la quête de l’Atlantide mène à tout. A la mort, à l’amour… aux mystères les mieux protégés !
Quelle belle surprise que cet À la poursuite de l’Atlantide ! Quel rythme, quel propension à nous embarquer dans une action finement temporisée ! Mais revenons un peu aux raisons de ce résultat satisfaisant : la capacité de l’auteur à raconter une histoire… cinématographique. C’est ce qui frappe dès les premières pages de l’ouvrage : Andy McDermott ne peut dissimuler son amour du septième art populaire. On pensera bien évidemment à Indiana Jones, voire à Tomb Raider (pas les films, les jeux, rassurez-vous), à l’occasion de certains pièges à déjouer. Mais pas que. L’écrivain est au courant des spécificités de son époque : il faut continuellement garder le lecteur concentré, accroché à la prochaine page, si on veut l’embarquer jusqu’au final. Du coup, on retrouve aussi une forte dose d’action, pétaradante et efficace. Un mélange qui porte ses fruits.
Un style très cinématographique
Si À la poursuite de l’Atlantide a un sous-titre, sur la couverture, ce n’est pas pour rien. Celui-ci, Une aventure de Wilde et Chase, donne un indice quand au fait qu’une paire de personnages va booster l’histoire. Formé par une jeune archéologue passionnée et, c’est à souligner, assez crédible, puis d’un homme d’action pour le moins énergique, ce duo est efficace quand il s’agit de porter l’action, l’entrain, sur ses épaules. Ils seront rejoints par Kari, sans doute un peu moins travaillée que les deux autres. D’ailleurs, c’est là le seul regret qu’on aura, en venant à bout du récit : les moments de respiration ne sont pas toujours satisfaisants. On note quelques tics d’écriture, des clichés pour certains, qui ne fonctionnent pas vraiment. C’est assez rare, que ce soit clair, mais justement : ça détonne.
Mais en tenir rigueur à l’auteur serait bien malvenu. Car si À la poursuite de l’Atlantide nous a autant séduit, c’est aussi grâce au style d’Andy McDermott. Le choix de laisser une très grande place aux dialogues porte ses fruits. Ainsi, on a le sentiment de vivre une action constante, de toujours être au plus près des personnages. Tout cela nous mène à la fameuse cité disparue, qu’on ne découvrira pas sans le déroulement d’une quête rondement menée. Vous allez voir du pays, entre New-York, l’Iran, Paris, le Tibet, et d’autres endroits qu’on ne dévoilera pas dans ces lignes. L’impression d’un long et passionnant voyage, qui réserve des intrigues à chaque coin de rue, est continue. On pourra, par contre, voir venir les rebondissements un peu trop à l’avance, mais cela ne gâche en rien le cheminement, linéaire et plaisant. Une lecture divertissante donc, imparfaite mais vivifiante.