Caractéristiques
- Traducteur : Sophie Watine-Vievard
- Auteur : Marjorie Liu (scénario) & Sana Takeda (dessin)
- Editeur : Delcourt
- Date de sortie en librairies : 28 novembre 2018
- Format numérique disponible : Oui
- Nombre de pages : 176
- Prix : 16,50€
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- Note : 7/10 par 1 critique
Des aventures trépidantes, un univers toujours aussi complexe
Après deux premiers tomes de haut niveau, Monstress est de retour aux éditions Delcourt (New York Trilogie, Redneck…) avec Erreur Fatale, un tome 3 qui commence exactement là où son prédécesseur s’arrêtait. L’intrigue, à la mythologie fouillée est toujours aussi complexe, mais le récit reste d’une belle fluidité. Si vous aviez lu le tome 2 au moment de sa sortie il y a un an, il est ainsi fortement conseillé de relire ce dernier afin de ne pas se perdre, et ce même si un court résumé est proposé en préambule aux lecteurs. Les nombreux rebondissements et les relations politiques complexes entre Anciens, arcaniques et humains nécessitent bien une petite piqûre de rappel…
Une fois ceci posé, tournons-nous vers le récit. On sait à présent que le monstre qui vit tapi en Maika demi-loup est un dieu (un Ancien), Zinn, qui a été forcé à l’exil par les siens, pour une raison que l’on ignore encore. Son amante (également une déesse, donc) a sans doute été trahie par lui, mais il n’en a gardé aucun souvenir. Alors qu’une Arcanique s’est emparée d’un fragment de masque aux pouvoirs redoutables, Maika va devoir réparer les dégâts qu’elle a causés lors du volume précédent et chercher à désactiver un bouclier aux pouvoirs non moins terrifiants. Elle, le maître-chat Ren (rappelons que les chats sont les sages de cet univers) et le petite fille-renarde Kippa vont devoir lutter pour leur survie dans ce 3e volume, tout en devant déjouer certaines trahisons qui se profilent à l’horizon.
Marjorie Liu a su conserver la même qualité de récit que pour les deux premiers tomes de Monstress, avec une exigence de chaque instant. On louera une fois encore la cohérence et la force de l’ensemble de ces aventures de fantasy mâtinées d’influences steampunk, dont la dimension épique est rendue de manière toujours aussi magistrale par la dessinatrice Sana Takeda (d’ailleurs récompensée d’un Eisner Awards en 2018), qui nous offre ici une ambiance encore plus sombre que dans le tome 2 : globalement, les tons sont froids et tirent sur le bleu nuit et le vert, pour un résultat de toute beauté. On quitte encore une fois à regret les aventures de Maika, Ren et Kippa, avec d’autant plus de hâte de lire la suite que ce tome 3 s’achève sur un cliffhanger…