Caractéristiques
- Auteur : Collectif
- Editeur : Solar
- Date de sortie en librairies : 9 novembre 2017
- Format numérique disponible : Non
- Nombre de pages : 208
- Prix : 29€
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 8/10 par 1 critique
Toute la carrière de la marque au cheval cabré dans un beau livre passionnant
Soixante-dix ans, ça se fête, et pas n’importe comment ! Ferrari, une marque dont l’écho, en chacun de nous, vrombit comme un bon gros V12. Vous pouvez être un passionnés de pointe, capable de citer tous les modèles et les caractéristiques qui leurs sont associées. Ou, au contraire, un parfait novice, qui n’a pas le permis (rien de grave), ne sait pas faire la différence entre quatre et deux roues motrices. Peu importe, vous connaissez Ferrari, de nom. Tout comme détester la musique n’empêche pas de connaître Michael Jackson. Une aura qui ne s’est pas gagnée par l’opération du Saint Esprit, mais grâce au travail forcené de grands artistes, de la mécanique ou du design, qui ont su accoucher de bébés aussi rouges que luxueux et rutilant. Ferrari : 70 ans de sportives de route, paru aux éditions Solar (Le mystère Bielsa, Docteur Socrates) revient sur tous les modèles qui ont pavé la route de ce succès à l’italienne.
Il fallait bien un beau livre afin de se rendre compte d’un cheminement pour le moins glorieux. La structure de Ferrari : 70 ans de sportives de route a l’intelligence de la simplicité la plus pertinente. Pourquoi faire compliqué, quand un traitement chronologique permet de bien comprendre les diverses évolutions que la marque a pu connaître, au fil des années ? Tout débute avec la 166 Inter, première de cordée comme l’indique si bien le titre de la double page dédiée à ce modèle. La maquette, ici exposée, se veut à la fois claire et chargée en photos. Elle laisse de la place pour des textes précis, mais qui évitent de trop s’étaler. Précisons ici que ce contenu est tiré d’un hors-série du magazine Sport Auto. La démarche est intéressante, car il ne fait aucun doute que la matière avait besoin d’un écrin digne de l’événement.
Ferrari : 70 ans de sportives de route a, donc, une saveur particulière, preuve de l’acharnement de la revue d’origine de ce contenu. Il fallait bien une édition haut de gamme pour rendre hommage à l’aventure distinguée qui nous est ici présentée. La couverture cartonnée, faisant ressortir une 250 GT de 1959, sur un fond noir, est d’une classe à toute épreuve. Le format, évidemment italien (27,4 x 24,8 centimètres), donne toute la possibilité aux automobiles d’être dignement représentées. Bien évidemment, le papier et l’impression sont au diapason, offrant un confort de lecture optimal, tout en assurant une durabilité sans failles. On insiste : on est séduit par l’objet, et le contraire aurait été scandaleux, vis-à-vis du sujet de ce beau livre.
Tous les modèles sont au rendez-vous d’une maquette limpide
Ferrari : 70 ans de sportives de route est aussi l’occasion de se rendre compte du cheminement de la marque. On remarque évidemment une volonté de progression, notamment en terme de performances. Bien évidemment, la marque garde, tout du long, son appartenance au Gran Tourisme, la rareté des modèles occasionnant des tarifs pour le moins vertigineux. Mais c’est sans aucun doute la continuité plutôt logique, côté visuel, qui impressionne. Si l’on excepte quelques loupés, que l’on compte sur les doigts d’une main, comme la 250 Europa et sa silhouette grossière, on est sans cesse émerveillé par les lignes de ces automobiles. Notre préférence va, sans aucune retenue, à la Dino, qui aura eu la chance d’être l’une des stars de la série Amicalement Vôtre.
Ferrari : 70 ans de sportives de route saura, donc, combler les passionnés, mais aussi parler aux amateurs de belles images, qui aiment garnir leur bibliothèque d’ouvrage à feuilleter au coin du feu. Ces derniers pourront aussi découvrir bien des anecdotes, se rendre compte d’une progression marquée, et ce même si Ferrari connaît actuellement une période difficile. Il faudra être un peu plus pointu pour se rendre compte de la folie furieuse de certaines caractéristiques, comme celles, hallucinantes, de la récente 812 Superfast. Mais ce n’est pas là le sujet de ce beau livre, qui commémore plus qu’il ne s’arrête sur les performances. Et c’est bien vu.