Caractéristiques
- Traducteur : Joël Falcoz
- Auteur : Markus Heitz
- Editeur : Milady
- Date de sortie en librairies : 19 mai 2017
- Format numérique disponible : Oui
- Nombre de pages : 472 pages
- Prix : 8,20€
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
Le début d’un nouveau cycle, au sein d’une série à découvrir sans hésiter
Après le cycle Les Nains, composé de deux volumes (Le passage de pierre et La lame de feu), voilà que l’univers se renouvelle. Après un diptyque apprécié (disponible en intégrale chez Bragelonne, ou en poche toujours chez Milady), car sachant maîtriser les codes du genre tout en les manipulant pour livrer un récit captivant, Markus Heitz se devait de s’acquitter d’une foule d’éléments. Notamment côté intrigues de palais, qui faisaient partie des belles satisfactions. La guerre des nains Tome 1 était donc du genre à matérialiser des attentes, et nous allons voir que Tungdil va traverser encore bien des épreuves, personnelles ou non.
Le Pays Sûr est en liesse. Pourtant, tandis que Tungdil et ses amis se réjouissent de la victoire sur le Mage renégat Nôd’onn, une horde d’Orcs s’apprête à fondre sur le Royaume Nain. Les repoussantes créatures ont percé un sinistre mystère : celui de l’Eau Noire, qui les a rendues presque immortelles. Tungdil et ses compagnons devront faire preuve d’un grand courage pour repousser les assauts d’une armée invincible. Mais ces Orcs ne représentent pas la seule menace. Une autre, bien pire, s’annonce : onze incarnations d’un dieu déchu marchent avec leur armée sur la frontière ouest. Et leur arrivée pourrait bien signifier la fin du Pays Sûr.
Quand le classicisme fonctionne grâce à une maîtrise de toutes les pages
La guerre des nains Tome 1 débute peu de temps après les événements précédents, après la défaite du vil Nôd’onn. Et autant vous l’écrire de suite : il vaut mieux que vous ayez lu ces tomes antérieurs. Car même si les situations seront globalement neuves, on a tout de même une certaine cohérence avec le passif des personnages. Et l’état des différentes factions ne peut être réellement compris qu’à l’aune des actions précédemment décrites. Par exemple, la motivation des orcs est intéressante, tant on sait que leurs rangs ont été décimés. Auraient-ils eu besoin de trouver l’Eau Noire sans être en besoin de survivance ? En tout cas, les voilà dorénavant en position de représenter une véritable menace, qui s’additionne avec une autre, qui s’avère être plus imposante que celle du précédent arc.
La guerre des nains Tome 1 fait monter la tension, et c’est une grande force de Markus Heitz. L’auteur sait utiliser chaque ficelle pour étayer l’univers, alors que d’autres se seraient engluer dans du déjà-vu ennuyeux. Tungdil, un personnage déjà bien construit, prend encore de la profondeur, notamment grâce à une histoire d’amour qui tournera mal. Le pauvre se sent banni, et doit se confronter à des codes très restrictifs. Le roman met en avant cette difficulté de se trouver une place au sein de clans trop bien installés. N’ayez crainte, le tome distille aussi des intrigue tranchantes, et des combats épiques, tout en prenant soin de distiller des éléments qui ont peut-être un peu trop la saveur de futurs twists. Un petit côté prévisible qui n’entache pas les bonnes impressions, et l’entrain avec lequel on a découvert le second tome…