Avec plus d’une quarantaine d’albums à son actif — sans compter ceux dont il est seulement le scénariste — l’adaptation de Titeuf au cinéma en 2011 ou encore la revue de bande-dessinée Tchô Magazine qu’il dirigea de 1998 à 2013, Philippe Chappuis, alias Zep, fait partie des happy few dont l’oeuvre est connue du grand public. Pourtant, peu de gens savent qu’il signe également des albums dont le style réaliste est à mille lieux de sa veine humoristique immédiatement reconnaissable. Alors que son héros à la mèche blonde a fêté l’an dernier ses 25 ans, les Rencontres de la bande-dessinée d’Amiens, qui se sont tenues le premier week-end de juin 2018 à la Halle Freyssinet, ont consacré au dessinateur une grande expo ludique permettant de plonger dans son univers et d’en (re)découvrir toute la richesse.
De Titeuf à son dernier thriller apocalyptique The End, paru au printemps chez Rue de Sèvres, en passant par son blog What a Wonderful World sur Le Monde.fr où il croque l’actualité, à sa passion pour la musique, « Les mondes merveilleux de Zep » se parcourt avec un plaisir certain et expose de nombreux croquis, planches et dessins originaux, réunis par groupements thématiques. Et puis, il y a aussi la petite expo consacrée à Tchô, et l’affiche du festival, dessinée par Zep. Arrivé à Amiens avec la presse lors de la journée professionnelle, la veille de l’ouverture du festival au public, il découvrira l’exposition en même temps que nous. Nous en avons profité pour lui poser quelques questions. Rencontre avec un artiste aussi humble que passionné, qui semble encore surpris de l’immense succès rencontré par son personnage fétiche, qu’il n’a semble-t-il pas eu le temps de voir grandir…
Culturellement Vôtre : J’allais vous demander quelles ont été vos inspirations pour réaliser l’affiche de ces 23e rencontres de la bande-dessinée d’Amiens, mais lors de la visite, on nous a dit que vous aviez en réalité fait 8 propositions de visuels…
Zep : Oui, d’ailleurs on a aussi gardé l’image représentant le damier du labyrinthe de la cathédrale d’Amiens (détourné pour représenter la tête de Titeuf en son centre, ndlr). A la fin, il restait deux projets : celui qui a finalement été retenu, qui était très zen, et un autre avec la pieuvre de Jules Verne qui explosait la cathédrale, avec plein de personnages de bande-dessinée…. J’aimais également bien cette seconde image, mais cela aurait été plus compliqué à réaliser car j’étais en train de boucler mon album (The End, aux éditions Rue de Sèvres, ndlr) et elle nécessitait beaucoup plus de travail. Et finalement, ils ont choisi la première proposition, donc j’étais soulagé ! (rires) Mais j’aime bien, pour un sujet, proposer une dizaine de projets.
Culturellement Vôtre : Du coup, pour certaines de ces propositions, vous avez fait le lien avec la ville…
Zep : Oui. Je n’étais jamais venu à Amiens, j’ai donc fait mon travail de recherche et j’ai vu qu’il y avait la cathédrale et des éléments par rapport à Jules Verne. En ce qui concerne la halle, je trouvais compliqué de la représenter sur l’affiche, surtout qu’au moment où l’on m’a approché, ce n’était pas encore sûr que le festival aurait lieu ici…
Culturellement Vôtre : Avez-vous participé à la conception de l’exposition qui vous est consacrée, ou leur avez-vous simplement passé vos cartons de dessins ?
Zep : Je n’y ai pas du tout participé. Je leur ai passé des dessins et ils se sont occupé de tout. Du coup, il y a plein de surprises pour moi aussi. Par exemple, c’est drôle parce-que chez moi j’ai un distributeur Pez « Zep » avec ma tête qu’un ami sculpteur m’avait offert pour mon anniversaire, mais qui est tout petit. Ils ont vu ça au passage et ils en ont fait un grand, mais ils ne m’avaient rien dit. Ils m’avaient dit que l’intérêt pour eux, c’était aussi de pouvoir exploser l’échelle des dessins, et je trouve que c’est toujours très intéressant de montrer des dessins qui sont tout petits à la base, de montrer cette démultiplication des formats. Et ils ont utilisé ça magnifiquement !
Culturellement Vôtre : Vous avez découvert l’expo en même temps que nous, du coup ?
Zep : Tout à fait. Ils ne m’ont rien montré, et c’est très bien comme ça.
Culturellement Vôtre : C’est aussi intéressant de voir vos différentes thématiques, vos différents styles…
Zep : Oui et il y a aussi des choses qu’on ne voit jamais, comme les carnets de croquis, qui représentent la partie un peu cachée du travail. Pas mal d’originaux qui n’ont presque jamais été montrés qui sont également présentés ici…. Je suis dessinateur, donc j’adore voir les originaux des autres, parce-que lorsqu’on voit un travail imprimé, on ne sait pas comment il est, comment il a été fait. Pour moi, ça a été une énigme pendant très longtemps. Je lisais des bandes-dessinées, mais je ne connaissais aucun dessinateur, et je me demandais comment c’était fait, avec quels outils, sur quel papier, à quelle échelle… Du coup, je trouve que voir du dessin, ça donne envie de dessiner. Et c’est aussi la valeur de ces expositions-là : montrer à des personnes qui sont peut-être des lecteurs très occasionnels de bandes-dessinées ce qu’est aussi le monde du dessin.
Culturellement Vôtre : Vous venez de publier une BD adulte dans un style réaliste, The End, qui est un récit apocalyptique. Comment vous est venue l’idée ?
Zep : La première idée, c’est que j’avais envie de réaliser un thriller, qui est un genre auquel je ne m’étais encore jamais frotté. Mais je ne savais pas que j’allais écrire une histoire apocalyptique. Et puis mon fils m’a raconté une anecdote sur des arbres qui avaient tué des antilopes — ce qu’on retrouve dans l’album — et j’ai trouvé cette histoire absolument incroyable… Franchement, si elle n’était pas vraie, je n’aurais pas osé la raconter, car ça paraît trop gros. J’ai aussi regardé beaucoup de documentaires autour des recherches sur l’intelligence des arbres, j’ai rencontré des paléo-botanistes, des botanistes… Et j’ai écrit cette histoire, je suis allé voir des spécialistes pour déterminer ce qui était du domaine du vrai, du plausible, j’ai essayé de rester entre le vrai et le plausible, et de ne pas aller dans des choses complètement folles. C’est donc de la science-fiction, avec beaucoup d’éléments scientifiques de base.
Culturellement Vôtre : Dans l’une des citations mises en avant dans l’expo, vous dites que le travail réaliste que vous faites est évidemment très différent de votre style plus caricatural à la Titeuf, que cela vous demande davantage de travail de préparation et vous permet de vous améliorer d’un point de vue technique. Du coup, qu’est-ce que ce dernier album vous a appris de ce côté-là ?
Zep : Je ne pourrais pas vous dire… J’ai appris à dessiner les arbres beaucoup plus, même si c’est quelque chose que je pratique depuis longtemps. Mais chaque album représente de nouveaux défis. Par exemple, la grande scène de fin du monde à Times Square a été assez complexe à dessiner. Mon dessin réaliste, contrairement à mon dessin humoristique, ne vient pas de la bande-dessinée, c’est un dessin qui part du réel. Donc je fais poser des gens pour les dessiner, je dessine aussi des lieux lorsque je pars en repérages… Là, pour le coup, je ne suis pas allé à New-York, j’ai travaillé à partir d’images Google mais en ce qui concerne les lieux en Suède, les arbres, tout ce que j’ai pu dessiner, je suis allé sur place pour le faire. Et cette scène avec 150 cadavres par terre, pendant des mois, tous les gens qui venaient chez moi, je leur disais : « Tu peux te coucher par terre un moment ? » et je les dessinais, les prenais en photo (rires), pour pouvoir avoir ma composition.
Culturellement Vôtre : Vos deux styles étant complètement différents, y-a-t-il encore des lecteurs qui vous connaissent davantage pour Titeuf ou votre blog It’s a Wonderful World, qui sont surpris lorsqu’ils découvrent vos albums plus réalistes ?
Zep : Oui, bien sûr ! Ne serait-ce que parce-qu’il y a davantage de personnes qui lisent Titeuf que mes albums réalistes. C’est à chaque fois une surprise et comme chaque album possède une thématique différente, c’est un autre public. Par exemple, l’album précédent racontait l’histoire d’un moine chartreux qui tournait autour du silence. Donc pas mal de lecteurs qui ne sont pas des lecteurs de BD mais davantage de romans, sont attirés par le sujet. Et c’est intéressant car il s’agit d’un public qui me connaît parfois de nom pour Titeuf, mais souvent sans jamais avoir lu un Titeuf. Il y a aussi des lecteurs de Titeuf qui le lisent, mais c’est un public vraiment différent. On ne sait jamais vraiment qui lit nos livres, et franchement, depuis le début de ma carrière, je n’ai jamais vraiment essayé d’y réfléchir.
Culturellement Vôtre : Vous le constatez sans doute davantage lors des salons et dédicaces…
Zep : Tout à fait, je m’en aperçois après. Il y a beaucoup d’adultes qui lisent Titeuf par exemple, des gens très âgés aussi, des enfants qui ont lu The End… J’ai reçu une lettre magnifique d’un enfant de 10 ans qui m’a écrit la manière dont cette histoire le touchait, dont il perçoit un espoir en tant que citoyen de cette planète par rapport aux arbres. Il ne faut jamais essayer de prévoir ça. C’est pas intéressant car ça n’apporte rien d’essayer de cibler son public. On se trompe tout le temps. Quand Titeuf est sorti, on l’avait vraiment présenté comme une bande-dessinée pour les adultes et on a été surpris de voir arriver tout ce public jeunesse au bout de deux ou trois albums. Et aujourd’hui, Titeuf est présenté comme une bande-dessinée jeunesse ! Ce qui est bien la preuve que tout ça ne veut rien dire. On espère toujours que quelqu’un va nous lire. Après, tant que quelqu’un a envie de lire un album, je suis content…
Culturellement Vôtre : Justement, qu’est-ce que cela vous a fait de voir Titeuf fêter ses 25 ans ?
Zep : C’est bizarre, hein ? J’ai pas vu ce temps passer car je ne me suis pas arrêté. Je le vois dans des expositions, comme le hors-série du Monde, et là, tout à coup, je mesure… Mais je ne me suis pas arrêté. Ca a été pendant 10 ans une course, car j’ai fait beaucoup d’albums, y compris des albums en plus de Titeuf. C’est un métier qui demande beaucoup de temps, la bande-dessinée, je fais souvent des journées de 10 à 12 heures de dessin. Et en plus de ça, il y a les tournées promotionnelles. Et Titeuf, ce sont des tournées qui m’ont amené dans le monde entier. Je me suis retrouvé en Chine, en Corée, à inaugurer une expo Titeuf, à dessiner des albums chez mon éditeur chinois… Des choses auxquelles je n’aurais pas du tout pensé. Je n’ai pas eu le temps d’y penser. Et je n’ai pas eu le temps non plus de mesurer ce qui m’arrivait. J’ai même pas eu le temps d’avoir le trac.
Donc c’était assez formidable, parce-qu’à la base, je suis un garçon assez réservé. Je me souviens de la première fois où j’ai dû faire une interview à la radio, j’étais pétrifié. Et puis après, c’est comme tout : on prend l’habitude. Mais, encore maintenant, ça m’arrive de me sentir aux antipodes de ce que je suis lorsque je dédicace des albums en Polynésie et de me demander : « Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ? » J’espérais déjà que des gens à deux rues de chez moi liraient mes bouquins… On espère toujours beaucoup, mais on n’ose pas trop y croire aussi. Et là je n’ai pas eu le temps de me dire : « Ah tiens, j’aimerais bien un jour être traduit en chinois ! » On m’a appelé directement pour me dire : « Tu es traduit en Chine, et à Pékin il y a une expo… »
Même si dans l’absolu c’est assez anecdotique, la vie de la bande-dessinée étant très francophone. On a la chance de vivre dans des pays — je vis en Suisse, mais c’est un peu la même chose que la Belgique et la France de ce côté-là — où les gens lisent beaucoup. Ils aiment le livre, s’intéressent à la bande-dessinée, ils lisent de l’Histoire, de la fiction… Il y a presque moins de lecteurs aux Etats-Unis qu’en Suisse ! Donc ce n’est pas très intéressant, c’est anecdotique. Vous êtes l’auteur d’un best-seller aux États-Unis, tout le monde s’en fout !
Culturellement Vôtre : Le pire, c’est qu’il y a une énorme production de livres et comics là-bas…
Zep : Mais ils sont souvent plus connus en France que là-bas… Un type comme Jonathan Franzen, vous sortez de New-York, personne ne sait qui c’est, il n’est jamais invité sur les plateaux télé. Les gens deviennent connus à partir du moment où leur livre est adapté au cinéma, c’est assez terrible. Alors qu’ici, vous pouvez faire des livres et intéresser les gens juste parce-que vous écrivez. Parce-que les gens lisent les livres. C’est génial ! On a de la chance de faire ce métier ici, parce-que quelqu’un qui fait de la BD en Chine, ou même simplement de la fiction, c’est très compliqué, c’est un métier aussi marginal que si vous étiez dessinateur pour des boîtes de camembert… Même si vous êtes le meilleur, ça restera très anecdotique.
Culturellement Vôtre : En ce qui concerne Tchô, était-ce un rêve pour vous d’avoir votre magazine de bande-dessinée ?
Zep : Oui, c’était un rêve et une mission. J’avais envie d’avoir un groupe, ce que je n’avais pas, car chez Glénat j’étais dessinateur de Titeuf, et le reste du catalogue n’était pas vraiment en lien avec ce que je faisais, car Glénat c’est beaucoup de BD historique… J’ai senti un appel d’air quand Titeuf a commencé à avoir beaucoup de succès, et je me suis dit qu’on aurait peut-être la chance de faire un magazine de bande-dessinée. Je tenais à ce que ça ne soit pas le magazine de Titeuf, qu’il y ait un autre nom, pour que Titeuf puisse être à un moment donné le fer de lance, mais pas toujours. C’était important que d’autres personnages prennent le relais, et que ce soit un laboratoire où l’on puisse développer des trucs, aussi bien pour les nouveaux auteurs que pour moi. C’est difficile de sortir un album, on n’a pas toujours la maturité de passer de « on a rien fait » à « on a fait un album ». L’idéal c’est de pouvoir faire des petites choses, de l’animation, des jeux… D’avoir le temps de développer un univers à soi, c’est la valeur d’un journal. Et les journaux avaient pas mal disparus à ce moment-là, donc on a eu la chance de pouvoir en faire un et je pense qu’il a rempli sa mission au sens où beaucoup d’auteurs sont arrivés à la profession par ce magazine, beaucoup de dessinatrices aussi — ce qui était assez nouveau au début des années 2000.
Culturellement Vôtre : Quel auteur ou bande-dessinée confidentiels gagnerait à être connu, selon vous ?
Zep : Il y en a plein… Mais par exemple, j’ai vu que dans les prix (décerné par les scolaires) qui ont été donnés au festival d’Amiens, il y avait Ces jours qui disparaissent de Timothé Le Boucher (le lauréat de cette année, ndlr). Il s’agit d’un jeune auteur très prometteur, et je trouve cet album magnifique. Il faut garder un oeil sur lui… Après, il y a beaucoup d’auteurs qui font des choses magnifiques et, on ne sait pas trop pourquoi ça ne prend pas, ça ne se passe pas. Ou d’autres qui sont un peu oubliés, qu’on lit moins… Je suis un fan de Cosey et je trouve qu’un album comme Le voyage en Italie reste un immense classique qui traverse le temps. Et je suis content de voir qu’il est réédité de temps en temps pour qu’on le remette en avant en librairie. Parce-que malheureusement, c’est aussi ça l’histoire du livre : les livres sortent, mais au bout de quelques mois, ils disparaissent et son remplacés par d’autres.
Culturellement Vôtre : Vous êtes également un fervent admirateur de Carl Barks, le dessinateur de Donald Duck et créateur de Picsou, dont on peut voir un portrait que vous avez réalisé au sein de l’exposition. Vous verriez-vous réaliser un album Disney pour Glénat, qui a lancé une série de BD originales il y a deux ans ?
Zep : J’ai pas la patience, en fait. Je ne suis pas quelqu’un de très patient. J’arrive à me mobiliser six mois sur un projet personnel, mais sur un projet où il s’agirait d’utiliser le personnage de quelqu’un d’autre, non. Je peux écrire une histoire pour quelqu’un d’autre, mais la dessiner, je ne pense pas.
Culturellement Vôtre : Même s’il s’agissait de votre lecture personnelle ? Tebo, avec lequel vous avez travaillé, a par exemple réalisé une BD Mickey très impertinente, dans le genre.
Zep : Et cet album était génial ! Comme tous ceux qui sont sortis. J’ai adoré l’album de Cosey (Une mystérieuse mélodie), le Loisel (Café Zombo) est magnifique… Mais non, je n’aurais pas assez de patience. Aujourd’hui, du moins. C’est aussi une forme d’hommage, parce-que ce sont aussi nos lectures de jeunesse. Et Loisel, on le sent, il y a passé des années, et il y a mis beaucoup de coeur. En ce qui me concerne, je sens que je suis trop « égoïste » pour faire ça, j’ai envie de raconter mes histoires, et je n’aurais pas la patience de m’embarquer avec des personnages qui ne sont pas les miens…
Culturellement Vôtre : En 2016, vous avez proposé une relecture de l’histoire de l’art pour l’Open Museum du Palais des Beaux-arts de Lille. Quel défi cela représentait-il pour vous ?
Zep : C’était mettre de la bande-dessinée dans un musée de Beaux-arts… Je trouvais que l’idée était intéressante. Je suis assez client de musées, j’aime ça et je trouve que c’est compliqué d’amener les gens dans les musées car c’est quelque chose qui est difficile à faire bouger depuis des siècles. On accroche des oeuvres et on défile dans ces salles immenses devant ces tableaux, et cela peut être intimidant. J’aimais beaucoup cette idée de l’Open Museum institué par Bruno Girveau, qui était de rendre un peu plus « pop » la visite des musées en donnant les clés à quelqu’un qui n’est pas un muséographe, qui ne vient pas de cette « caste » là et qui va procéder à une relecture, un réaménagement un peu plus tourné vers la pop culture. C’est un risque évidemment, car je pense que pour certaines personnes, c’est une forme de sacrilège.
Mais ça a bien fonctionné : cela a attiré beaucoup de monde et j’en étais très heureux. On ne dénature pas les oeuvres non plus : je projetais des images sur des statues antiques qui étaient un peu irrévérencieuses, mais c’était fait avec beaucoup de respect. Pour moi, cela revenait aussi à dire que la bande-dessinée est dans la continuité de ça. Ces artistes racontaient des histoires par le dessin et la peinture. Ils le faisaient sur une image car à l’époque il n’y avait pas la possibilité de séquencer. On n’imprimait pas encore. Du coup, ils devaient raconter une histoire dans une seule image… On vient de là, et je trouve que c’est bien de le dire.
Propos recueillis par Cécile Desbrun.
Nous remercions chaleureusement Zep pour sa disponibilité et son amabilité. The End est disponible aux éditions Rue de Sèvres. Les expositions des 23e rencontres de la bande-dessinée d’Amiens sont accessibles jusqu’au 30 juin 2018. Retrouvez le programme complet et les infos pratiques ici.