Caractéristiques
- Auteur : Yuki Yoshihara
- Editeur : Soleil Manga
- Date de sortie en librairies : 11 avril 2018
- Format numérique disponible : Non
- Nombre de pages : 192
- Prix : 6,99€
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 6/10 par 1 critique
Croquignolesque péché
Les amateurs de mangas qui racontent des histoires décalées, à tendance romantiques, sont aux anges. Les éditeurs redoublent d’efforts afin de nous faire parvenir certaines œuvres parfois un peu obscures, mais tout à fait aptes à trouver son public. C’est ainsi, que, depuis quelques temps, on voit arriver sous nos latitudes les travaux de mangakas comme Yuki Yoshihara, femme dont on a pu apprécier Darling (en 1997, ça ne nous rajeunit pas !) ou Ma Petite Maitresse. Ici, c’est une série très courte, en trois volumes, parue au Japon en 2014, que nous découvrons : Le Diable s’habille en soutane, aux éditions Soleil Manga.
Elle pensait obtenir l’absolution. Il va lui offrir la vengeance. Derrière un sourire angélique se cache parfois des intentions bien plus diaboliques… Sur le point de se marier, Nanako largue son fiancé après l’avoir surpris avec une autre fille. Elle se réfugie alors dans une église où le pasteur, au lieu de lui suggérer pardon et miséricorde, l’incite à se venger ! Elle décide alors de rejoindre son équipe à la crèche de l’église pour se remonter un peu le moral, mais la proximité avec ce religieux non conventionnel ne va pas être de tout repos !
Une comédie décalée qui fait son effet
Derrière une accroche très tentante se cache une série qui fait la part belle à ses personnages et ses sketchs. Le Diable s’habille en soutane Tome 1 affiche ses ambitions : embarquer les lectrices et lecteurs en plein centre d’un récit très foufou, et rythmé. En s’appuyant sur le schéma de l’Homme de foi, qui cache peut-être des motivations pas très saintes, l’auteure prend des risques payants. On avait peur que la romance, inévitable, se transforme en sorte de critique de la religion. Déformation dû au traitement de la chose, en France. Ici, ce n’est pas l’objectif de la mangaka, qui se contente de se servir de la peu banale situation afin de mettre en place gags et quiproquos. Cela fonctionne assez bien pour ne pas qu’on s’ennuie, même s’il faut noter quelques passages moins intéressants que d’autres, notamment le deuxième chapitre évangile.
Qui connait le style de Yuki Yoshihara ne sera pas surpris par les dessins de Le Diable s’habille en soutane Tome 1. Mais l’on se doit tout de même de préciser qu’ils vont à l’essentiel, en se concentrant avant tout sur les personnages et leurs expressions. Le travail sur les décors s’avère minimaliste, comme pour ne pas voler la vedette aux véritables stars du récit. On termine la lecture sur un petit point culminant, qui ouvre certaines portes pour la suite. L’ensemble manque peut-être un peu de surprises, on voit venir les réactions et résolutions de problématiques à des kilomètres, mais se dévore avec un certain appétit. Voilà ce qu’on appelle une sucrerie.