Caractéristiques
- Auteur : Nicky Drayden
- Editeur : Mana Books
- Date de sortie en librairies : 4 février 2021
- Format numérique disponible : Oui
- Nombre de pages : 300
- Prix : 12,50€
- Acheter : Cliquez ici
- Note : 7/10 par 1 critique
Overwatch lance sa première novélisation
Cela fait désormais quatre ans qu’Overwatch est sorti, comme le temps passe vite ! Le FPS de Blizzard Entertainment, éditeur parmi les plus solides de l’industrie vidéoludique, est désormais pratiqué par des dizaines de millions de joueurs, et représente un incontournable du jeu multijoueur compétitif. Tout comme Starcraft ou World Of Warcraft, ce succès populaire, ici plus large dans sa cible, provoque un univers fouillé, et désormais lancé vers le transmédia. Après les comics, et avant une probable série, voilà que la licence se tourne vers le roman avec une première novélisation intitulée Overwatch : l’héroïne de Numbani, parue aux précieuses éditons Mana Books.
Overwatch : l’héroïne de Numbani est l’œuvre de Nicky Drayden, une auteure spécialisée dans une science fiction assez originale, qui combine des mondes futuristes et des cultures africaines et très clairement, ça fonctionne : elle reçoit des prix notamment pour The Prey Of Gods. Cette caractérisation est importante car, couplée à la popularité d’Efi Oladele, l’héroïne du titre, elle explique évidemment le choix du focus opéré. Celui-ci nous déplace en Afrique, dans la contrée imaginaire de Numbani, lieu où l’humanité et les omniaques vivent en harmonie. Dans cette ville futuriste très à la pointe du progrès, la géniale et précoce (onze ans, tout de même) Efi peut laisser libre court à son gigantesque talent pour la robotique, qui lui promet l’une des places les plus reluisantes au sein d’Overwatch. Seulement voilà, le terroriste Doomfist vient secouer cet endroit qui n’en demandait pas tant…
Bonne nouvelle, le contexte pas très original d’Overwatch : l’héroïne de Numbani accouche d’un récit que l’on a dévoré. Certes, le style est clairement adapté à un public, mais on apprécie le bon équilibre entre une science fiction assez spectaculaire dans ses descriptions, parfois un peu appuyée mais souvent agréable, et la caractérisation des personnages principaux. Bien évidemment, les fans de la licence voient venir l’arrivée d’Orisa, le somptueux robot créé par Efi, et les scènes les rassemblant figurent parmi les meilleures du roman. Plus surprenant, l’auteure traite avec grand soin le vilain de l’histoire, le très balèze Doomfist. Ses actions ne sont jamais vues comme purement diaboliques, du moins de son point de vue. L’importance se joue ici, car ses exactions ne laissent aucun doute quant au caractère terroriste de leurs effets quand la population de Numbani est sondée.
Les fans de la licence pourront aussi trouver quelques détails qui paraitront immédiatement importants pour une meilleure compréhension, plus riche, de cet univers et de ses détails. On pense notamment à la voix d’Orisa, composées de plusieurs autres qui ont comptées dans la vie de la jeune ingénieure. Overwatch : l’héroïne de Numbani n’est certes pas un grand chef d’œuvre littéraire, on pourra noter de petites maladresses dans le traitement de personnages secondaires en forme de faire-valoir pour Efi, mais globalement les pages défilent assez vite pour qu’on ressente un bon entrain. Précisons que la traduction, signée Benjamin Viette, se situe parfaitement dans la tonalité attendue.