Caractéristiques
- Titre : 100 films d'horreur à voir avant trépas
- Auteur : François Rey, Fred Wullsch & Henri Delecroix
- Editeur : Ynnis Editions
- Date de sortie en librairies : 18 octobre 2023
- Format numérique disponible : Non
- Nombre de pages : 208
- Prix : 35 euros
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- Note : 8/10 par 1 critique
De l’ombre à la lumière
Longtemps considéré comme un sous-genre du cinéma, le film d’horreur a depuis su conquérir et convaincre son public pour faire partie intégrante du 7ème art grâce à des thématiques fortes, des problématiques sociétales intégrées dans la narration, ainsi qu’une étonnante capacité à se renouveler. 100 films d’horreur à voir avant trépas passe en revue une centaine de grands classiques de l’horreur (sans pour autant prétendre être exhaustif) depuis le célèbre Nosferatu de Murnau sortie en 1922 jusqu’au récent Mad God sortie en 2022, le tout en passant par les Braindead, Dark Water et autres Saw.
Le tout ressemble à une sorte d’autobiographie du cinéma d’horreur, chaque double page est consacré à un film (plusieurs films pouvant être cités la même année) et, en général, les auteurs François Rey, Fred Wullsch et Henri Delecroix parviennent en quelques lignes à soit raviver nos souvenirs soit à nous apprendre des détails que l’on ignorait.
Paru aux éditions Ynnis, l’ouvrage propose pour les néophytes un véritable tour de manège dans le 7e art horrifique et un très beau voyage nostalgique pour les plus érudits en la matière.
La Foire aux monstres
Présenté par une préface de Xavier Gens (The Divide, Gangs of London….) L’ouvrage passe en revue ses classiques dans une sélection qui, bien qu’inévitablement incomplète, n’en reste pas moins plutôt bien remplie et se ménage quelques surprises de bon goût (ce qui met en évidence le sérieux des auteurs vu le nombre de navets, beaucoup contemporains, qui peuplent le genre).
Il est clair que les auteurs sont des passionnés du genre et possèdent de solides connaissances en la matière, ce qui fait que 100 films d’horreur à voir avant trépas s’avère un voyage original qui, par le biais de la chronologie du genre, nous permet de suivre son évolution au fil du temps et les anecdotes de ses auteurs.
Que ce soit les figures du bestiaire classique que sont Nosferatu, Frankenstein ou les classiques morts-vivants, ainsi que des figures plus modernes comme le « Pyramid Head » de Silent Hill, le Babadook ou encore bien sûr cette vieille ganache de Michael Myers, tous se retrouvent sur une magnifique couverture au coin du feu, souriants (presque) à l’unisson pour nous inviter à les rejoindre.
Et c’est exactement ce que nous faisons, motivés par un style d’écriture qui évite le barbant au profit du ludique, tout en se ménageant quelques pointes d’humour bienvenues comme la critique (100% fictive) du métrage Red is Dead apparaissant dans le film des Nuls, La cité de la peur.
Une lecture mortelle
100 films d’horreur à voir avant trépas est agréable à lire, que ce soit pour les périodes d’Halloween voire, plus curieusement, pour se détendre sur la plage car, chaque analyse s’apparentant à un article individuel, on peut le laisser de côté, puis le reprendre quand on veut (le temps de voir le film cité) sans jamais avoir l’impression de perdre le fil.
Que ce soit les néophytes du genre ou les cinéphiles avertis, l’ouvrage demeure utile de par les informations qu’on en retire, que ce soit sur les chefs-d’œuvres mondialement connus ou les petites pépites qui gagnent à être connues.
Une belle surprise, qui rend un hommage appuyé à un genre aux multiples facettes, qu’elles soient sociétale (Zombie de George Romero), expérimentale (Le projet Blair Witch), ésotérique (Les Autres d’Alejandro Amenàbar), parfois parodique (Scream) ou, bien sûr, tout simplement terrifiante (L’échelle de Jacob d’Adrian Lyne).
Comme il est mentionné avec honnêteté dans l’introduction, ce n’est pas le premier et cela ne sera pas le dernier ouvrage traitant du sujet. Néanmoins, François Rey a raison de dire que rien n’est jamais figé ou définitif, tout continue à évoluer et à changer, à l’image d’un cinéma de genre qui, souhaitons-le, n’a pas fini de nous surprendre.
