Caractéristiques

- Titre : Cinéphilix - Une histoire du cinéma en BD / Egyptologix - Trois mille ans d'histoire en BD
- Auteur : Olivier Cotte, Arnaud Pizzuti
- Illustrateur(s) : Marie-Sophie Moreau, Gabrielle Lavoir
- Editeur : éditions Dunod Graphic
- Collection : Dunod Graphic
- Date de sortie en librairies : 11 septembre 2024 / 6 novembre 2024
- Format numérique disponible : oui
- Nombre de pages : 160/144
- Prix : 21,90 euros
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- Note : 8/10 par 1 critique
Cinéphilix et Egyptologix sont deux bandes dessinées de vulgarisation publiées par les éditions Dunod Graphic, respectivement en septembre et novembre 2024. Cinéphilix, écrit par Olivier Cotte et illustré par Marie-Sophie Moreau, nous propose une plongée dans l’histoire du Septième art tandis qu’Egyptologix (Gabrielle Lavoir et Arnaud Pizzuti) retrace 3000 ans de la passionnante et mystérieuse Égypte antique.
Deux ouvrages ludiques et instructifs
Comptant environ 150 pages, les deux ouvrages sont écrits par des spécialistes et passionnés de leurs sujets respectifs, capables de vulgariser leurs connaissances tout en offrant au lecteur de nombreux détails et anecdotes. Cinéphilix s’intéresse à la naissance du cinéma et à ses codes, avec une approche chronologique permettant de constater à quel point le Septième Art a toujours été le reflet des différentes époques qu’il a traversées. L’ouvrage étudie les principes et techniques de la grammaire cinématographique, la carrière de différents cinéastes un peu partout dans le monde, ou encore l’économie très particulière de ce secteur et ses évolutions, avec un soucis d’exhaustivité louable, malgré l’ampleur géographique et chronologique du sujet traité.
Egyptologix invite quant à lui le lecteur dans un véritable voyage temporel, à la rencontre d’une civilisation qui a bien failli disparaître à jamais. C’était sans compter l’enthousiasme et la ténacité d’innombrables aventuriers et archéologues qui, à travers le temps, sont parvenus à retrouver d’antiques trésors enfouis dans le sable, et à révéler le secret des insaisissables hiéroglyphes. La bande dessinée nous raconte le parcours de Champollion, Mariette ou encore Carter, qui ont tour à tour œuvré pour percer le mystère des pharaons. Elle nous apprend comment cette nouvelle science – l’égyptologie – est née et a évolué avec le temps, demeurant pendant très longtemps l’exclusivité des Occidentaux.
De l’humour et un style graphique marqué
Qu’il s’agisse de Cinéphilix ou d’Egyptologix, l’approche ludique des sujets semble primordiale pour les auteurs. Dans Cinéphilix, une famille se rend au musée du cinéma, et différentes figures du Septième art se présentent à elle afin de raconter leur histoire et un grand nombre d’anecdotes. Dans Egyptologix, l’humour est très présent, moderne, et plein de références amusantes à des répliques de films cultes français ou américains. Les dieux égyptiens, facétieux, ne sont jamais bien loin, en arrière plan, pour ironiser sur une situation, et les personnages adoptent souvent un ton et un langage drôle et totalement anachronique.
Au niveau des illustrations, Cinéphilix mêle astucieusement le noir et blanc et la couleur afin de suggérer les différentes époques des personnages représentés, et les planches de la bande dessinée sont assez chargées, tant par les dessins – simples et colorés – que par les textes. Du côté d’Egyptologix, les vignettes ne sont pas encadrées, ce qui donne un côté plus aéré aux planches, et les dessins sont colorés à l’aquarelle. La police de caractères utilisée pour les textes est également plus proche de l’écriture manuscrite, dans un style un peu plus relâché. Certaines cartes avec légendes et reproduction de hiéroglyphes viennent compléter l’ensemble, et le récit est, la plupart du temps, raconté entre les vignettes, les bulles étant plutôt réservées aux traits d’esprit des personnages.
Cinéphilix et Egyptologix sont donc deux bandes dessinées passionnantes et ludiques, qui parviennent avec habileté à vulgariser des sujets denses et complexes. Plutôt réservées à un public adolescent et adulte, elles donnent un point d’accroche agréable et divertissant à deux histoires fascinantes : celles du cinéma et de l’Égypte ancienne.