Caractéristiques
- Auteur : Laurent Dufreney, Miss Prickly, Magali Paillat
- Editeur : Delcourt
- Collection : Jeunesse
- Date de sortie en librairies : 23 août 2017
- Format numérique disponible : Oui
- Nombre de pages : 48
- Prix : 10,95€
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- Note : 7/10 par 1 critique
Un album drôle et pédagogique, pour mieux connaître ces adorables animaux
Et pourquoi pas ? La bande dessinée est l’un des terreaux de l’imagination infinie. Alors, pourquoi pas un album dédié à l’un des animaux les plus peureux du règne animal : les cochons d’Inde ? C’est sans aucun doute l’une des remarques qui ont motivé le duo formé par Laurent Dufreney (Zoé Super) et Miss Prickly (Mortelle Adelle), déjà couronné de succès avec la série À cheval, et dont l’imagination assez débordante donne ici la parole à l’un des compagnons préférés des familles. Les cochons dingues, paru chez Delcourt (Yennega, la femme lion), s’adresse à la jeunesse certes, mais ne pensez pas pour autant que la pédagogie n’est pas finement invité à la fête.
Des cochons d’Inde un peu fous, ça donne Les cochons dingues. Un titre bien pertinent, qui porte en lui la tonalité de l’album. Au-delà d’un fil rouge très facilement compréhensible, cette bande dessinée s’inscrit surtout dans un univers, lequel est construit par des personnages, qu’ils soient à poils courts ou longs. César, petit cobaye tout gris, débarque de sa campagne pour arriver dans le parc des cochons d’Inde d’Enzo et Sarah. Ses nouveaux compagnons à poils sont vraiment très étranges… L’un roupille, l’autre râle, un troisième est accroc aux fils électriques. César n’a qu’une idée en tête : s’évader, au plus vite ! En attendant, il faudra bien que tout ce petit monde arrive à cohabiter, malgré des caractères très différents…
Les cochons dingues, c’est une recette qui fonctionne étonnamment bien car, si elle a une cible assez précise (les enfants), elle cherche surtout à s’avérer fondamentalement plutôt juste. Bien évidemment, l’album raconte des histoires comiques, s’appuie sur le caractère si charismatique de ces petits animaux (si, on vous assure, c’est le cas) afin de distiller des gags qui, dans l’ensemble, fonctionnent bien. Mais la lecture est tout de même l’occasion de cerner un peu mieux le sujet. L’auteur, Laurent Dufreney, part d’une situation précise, la volonté d’évasion de la part d’un nouvel arrivant, pour mieux construire une ribambelle d’histoires drôles et mignonnes. Chacune de ces boules de poils est affublée d’un caractère bien précis, qui sert de ressort de manière assez fluide.
Mignon certes, mais aussi factuel
Les cochons dingues ne cherche pas à être absolument précis sur le comportement de ces rongeurs. Pour une pédagogie plus précise, rendez-vous en fin d’album, avec quelques informations loin d’être facultatives, comme les aliments appréciés par ces drôles d’animaux ou, au contraire, ceux qui pourraient bien les tuer. Ces quelques dernières pages, plus factuelles, gardent bien évidemment la bonne humeur qui règne à travers les précédentes petites aventures. Aussi, signalons la présence de dix-huit stickers, qui ont toutes les chances de finir sur le nouveau cahier de texte de vos bambins.
Enfin, on ne peut passer outre l’excellent travail de l’illustratrice Miss Prickly (et de la coloriste Magali Paillat), dont le trait précis mais tout de même comique, enfantin voir sciemment naïf, fonctionne à merveille. Il est fort à parier que Les cochons dingues n’aurait pas le même impact sans que les petits rongeurs ne soient aussi bien dessinés. Chacun des personnages se reconnaît immédiatement, et les expressions jouent un grand rôle dans le bon ressenti que nous avons de cet album jeunesse. En voilà un que vous pourrez offrir sans hésiter, surtout si votre enfant commence à vous questionner sur la possibilité d’accueillir un animal de compagnie.