Caractéristiques
- Auteur : Evan Shamoon
- Editeur : Mana Books
- Date de sortie en librairies : 24 mai 2018
- Format numérique disponible : Non
- Nombre de pages : 224
- Prix : 29,90€
- Acheter : Cliquez ici
Pour prolonger le coup de cœur
Très bien placé pour le titre de meilleur jeu de 2018, même si la concurrence de Red Dead Redemption 2 s’annonce des plus impitoyables, God Of War nous a totalement comblé. On vous redirige vers le test du soft, que votre dévoué serviteur a rédigé. Ce titre, exceptionnel par bien des éléments, est notamment une intense claque visuelle, du genre à vous laisser pantois devant des panoramas sublimes. Si les fins technophiles y ont vu une prouesse technique, les amateurs de directions artistiques calibrées au poil de sanglier près en ont aussi eu pour leur argent. Passer de la mythologie grecque à la nordique n’était, pourtant, pas chose aisée. Mais le travail des différents artistes a porté ses fruits. Une évidence qui explose à nos yeux ébahis, avec l’indispensable God Of War : Artbook Officiel, aux éditions Mana Books.
Tout d’abord, attardons-nous sur la forme. God Of War : Artbook Officiel se présente comme un beau livre, aux dimensions de 21,9 x 30,5 centimètres. De quoi avoir l’ouvrage bien en mains, et s’assurer que les différentes illustrations pourront s’étendre dans un vrai confort de lecture. La couverture, elle, attire de suite le regard, que vous ayez joué au soft ou non. C’est là le premier signe de la réussite des différents artistes : l’univers qu’ils ont créé, à l’occasion de cette renaissance ludique, porte une véritable puissance, laquelle dégouline des artworks, dont celui qui a été sélectionné ici. On y voit la dureté du monde, par le biais d’un combat sans retenue entre un Kratos aérien, un troll impressionnant, et un Atreus qui, au premier plan, aide son père. De quoi se souvenir des nombreuses et savoureuses joutes qui rythment ce grand hit.
God Of War : Artbook Officiel fait le choix d’un découpage classique, mais d’une telle logique qu’il ne peut que tomber sous le sens. En quatre chapitres (Préproduction, Premier pas, Un monde ouvert et Production), l’équipe éditorial couvre tout le développement du jeu. Il faut bien préciser que les premières esquisses de ce monde remontent à loin, d’ailleurs le soft a commencé à se discuter, au sein de Santa Monica Studio, à partir de 2013. Vous pourrez vous rendre compte de plusieurs éléments qui forcent le respect. Tout d’abord, le besoin de revisiter l’univers n’a pas accouché d’une vision en décalage avec ce que la licence a pu produire jusqu’ici. On se rend bien compte, notamment grâce à l’avant-propos signé Cory Barlog (Directeur créatif sur le jeu), que l’évolution de la direction artistique est conséquente d’une envie : viser l’intime, mais en gardant le traitement épique. Vaste programme, atteint et bien soutenu par des images somptueuses.
Des illustrations à couper le souffle
God Of War : Artbook Officiel va vous en mettre plein les yeux, c’est une évidence. Dès les premières versions de Kratos, déjà fortement semblables à celles qu’on admire dans le jeu terminé, et ce jusqu’aux champs dorés de Jötunheim, le lecteur va pouvoir prolonger le voyage. Et, surtout, découvrir à quel point le travail des artistes est d’une importance capitale pour la bonne conception d’un tel soft. Certains décors vont vous faire penser à des situations vécues, à l’angle près. C’est, d’ailleurs, l’une des grandes qualités de ce magnifique ouvrage : évoquer des passages entiers, à la lumière d’une vision esquissée. S’il fallait rendre hommage à des illustrateurs, ce livre en est l’un des meilleurs moyens. D’ailleurs, précisons ici que leurs noms sont cités à chaque œuvre, preuve de leur grande importance, et du bon traitement dont ils ont fait l’objet.
Quand on se rue sur ce genre d’ouvrage, on a parfois un peu peur d’être livré à soi-même Ce n’est pas le cas avec God Of War : Artbook Officiel, qui peut se targuer de ne pas faire les choses à moitié. Des petits textes, écrits par Evan Shamoon (et traduits par Cédric Perdereau), nous replacent la moindre série de tableaux. Par exemple, on apprend que chaque membre de l’équipe de développement a reçu une bible créative, afin de fournir les bases artistiques du projet. Bien entendu, on retrouve ce qui s’y trouvait dans l’ouvrage ici abordé, dont la petite bande dessinée, laquelle fut importante pour bien cadrer le rôle d’Atreus. Le livre est bien complet, n’omet aucun passage. On aurait peut-être apprécié quelques travaux préparatoires de niveaux abandonnés, mais ce genre de fantasme n’est pas vital. Ce qui l’est se trouve dans ces 224 pages : un ensemble d’oeuvres fortes, qui permettent de replonger aux côtés de Kratos. quant à l’édition, signée Mana Books (Fallout 4 : imaginer l’apocalypse), elle fait un sans faute d’un bout à l’autre, comme à l’habitude de cette bien sympathique maison. Sachez, pour terminer, que les joueurs auront droit à un petit bonus : un code de téléchargement pour débloquer trois boucliers.