Caractéristiques
- Auteur : Collectif
- Editeur : Soleil Manga
- Collection : Jeux vidéo
- Date de sortie en librairies : 4 juillet 2018
- Nombre de pages : 256 pages
- Prix : 34,99
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- Note : 8/10 par 1 critique
Mario au centre d’un très beau guide officiel Nintendo
Souffler sa trentième bougie, c’est un moment important dans une vie, et même si celle-ci est uniquement vidéoludique. Trente ans que le personnage le plus important de l’univers du jeu vidéo (comment ça, avec Sonic ?) arpente le Royaume Champignon, afin de botter le popotin de l’infâme Bowser, lui qui prend un malin plaisir à enlever la douce Princesse Peach. Bon, vous l’aurez compris, ce n’est pas sur la base de ses scénarios que la licence a fait ses preuves, mais plus du côté du gameplay. Là, on est carrément dans un tournant, que l’industrie entière a dû suivre afin de ne pas rester à la traine. Depuis 1985, le plombier enchante les gamers, et Soleil Manga a décidé de sortir un bien bel ouvrage, afin de marquer le coup : Super Mario Encyclopedia.
Bon, il est vrai que la version française de Super Mario Encyclopedia a trois ans de retard. Mais, entre nous, mieux vaut tard que jamais. Si vous êtes, fidèles lecteurs, loin d’être nés d’hier, vous savez que ce genre d’ouvrage était, il y a encore une décennie, réservée exclusivement au marché japonais voire, et bien plus rarement, à l’américain. Soleil Manga a redistribué les cartes, et l’on ne peut que féliciter l’éditeur, lui qui n’hésite pas à nous gâter avec la licence The Legend Of Zelda. On est heureux de cette sortie, sur le papier, maintenant il faut aussi écrire que nous étions aussi quelque peu inquiets. Mener tout un ouvrage, complet, sur Hyrule et Link, c’est une chose : l’univers étant assez fouillé, on pouvait s’attendre à des détails, des anecdotes, des secrets véritables. Concernant Super Mario Bros, il ne fallait pas compter sur la même richesse du contenu. Et pourtant…
Super Mario Encyclopedia se doit de figurer dans n’importe quel foyer qui comprend au moins un fan de jeux vidéo. Si nous verrons, un peu plus bas, que nous avons un ou deux retenues, il faut tout d’abord mettre en avant les belles qualités de ce beau livre. Au lieu de partir dans tous les sens, l’équipe aux commandes de l’ouvrage a décidé d’opter pour un contenu assez didactique. En ce sens que, après une interview indispensable de Takashi Tezuka, Producteur chez Nintendo, on enchaîne sur l’intégrale des jeux canoniques, et ce depuis Super Mario Bros. Ou, plutôt, Super Mario Maker, qui débute le parcours, on sent que ce soft a été très important dans la volonté du constructeur à marquer le coup. Pour chaque titre, le schéma se répète : une introduction présente l’histoire, et quelques infos concernant les objectifs de la sortie. Par exemple, pour Super Mario Bros 2 (le soft japonais, qu’on a découvert en Europe grâce à Super Mario All-Stars), on nous rappelle à quel point le résultat visait les hardccore gamers. Si vous vous y êtes frottés, vous devez vous en rappeler…
Un bonheur à chaque page
Ensuite, c’est au tour des personnages du jeu abordé. Il sont listés, décrits. Bien entendu, Super Mario Encyclopedia a recours aux visuels d’époque, afin d’imager toutes les données. Les ennemis aussi sont tous représentés, ainsi que les niveaux, les objets, les mécanismes. Tout ce qui fait le contenu des jeux figurent sur le très beau papier de l’ouvrage. D’ailleurs, signalons ici que l’ensemble de l’édition est d’une belle solidité, de la couverture cartonnée à la reliure. Ensuite, c’est au tour de quelques pages qui décrivent des « scènes spéciales ». Autrement dit, des moments parfois cultes, et à d’autres occasions un peu moins connus mais très intéressants. On citera, par exemple, la revanche de Tatanga, un boss bien connu des adorateurs de la (du, on sait) Game Boy, dans Super Mario Land 2. Enfin, le lecteur aura aussi droit à quelques techniques et astuces, en général assez connues mais parfois surprenants. Le papillon 1-up de Super Mario 64 nous avait échappé, à l’époque.
La licence Super Mario est immense, on ne compte plus les softs qui figurent dans l’historique, qu’ils soient canons ou pas. Dans Super Mario Encyclopedia, ils sont 17 (plus Super Mario Maker) à se trouver détaillés. Mais l’ouvrage ne s’arrête pas là. Tout d’abord, en guise d’entractes entre les épisodes, on a parfois droit à quelques focus, comme les jeux de sport, ou mettant en scène la famille du plombier moustachu. Aussi, après le dernier titre, Super Mario 3D World, on a droit à un bonus bienvenu : la liste complète des softs qui font apparaître la mascotte, ou son univers, parfois très loin des productions Nintendo. Toutes les entrées sont accompagnées d’une jauge à étoiles, qui signifie le niveau d’influence de Mario. Pratique. On pourra tout de même noter quelques petites coquilles. On regrettera aussi le peu de place fait à certains jeux certes non canoniques, mais tout de même éminemment importants, comme Mario Kart, ou Mario Party. Enfin, l’absence de Shigeru Miyamoto ne passe pas inaperçue. Mais cela ne modifie pas spécialement notre jugement : ce beau livre est un véritable plaisir pour les collectionneurs.